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CHERIF, BLOGUEUR DU TCHAD 2.0
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3 juillet 2014

#CDM jour 21 : ESCOBAR, 20 ANS APRÈS

Journée « off » mercredi et jeudi. Je profite de l’occasion pour parler d’un des évènements les plus surréalistes de l’histoire de la coupe. Le meurtre du défenseur colombien Andres Escobar le 02 juillet 1994. Il y a vingt ans.

A la sortie d’une boite de nuit à Medellin à l’aube de ce 2 juillet 1994, un homme de main des frères Galleon (connus pour leurs liens avec les puissants narcotrafiquants de l’époque) abat de six balles dans la tête l’international colombien Andres Escobar.

two escobars

Son tort ? Avoir inscrit un but contre son camp lors du match du premier tour opposant les Etats-Unis à la Colombie. Cette erreur sportive l’aura poursuivi après son retour au pays. Dans cette boite de nuit de Medellin, Pedro et Santiago Gallon ont commencé a agresser verbalement Escobar et ses amis. « Traître, Andres. Tu es un traître » lui lançaient-ils. A sa sortie de la discothèque, les insultes ont continué sur le parking. C’est alors qu’Escobar s’est rapproché des deux hommes pour leur demandé juste un peu de respect. En guise de réponse, le chauffeur des mafieux, Humberto Munoz Castro, lui a tiré une demi-douzaine de balles dans la tête.

D’après  Jesus Albeiro Yepes, le procureur en charge de l’affaire, l’enquête qui a conduit à l’arrestation du tireur a été simplifiée car la souffrance causée par ce meurtre a ému toute la ville. Les gens, habitués au silence, ont parlé et livré des informations capitales.

Ce crime de sang décrit l’atmosphère violente qui prévalait dans la Colombie des années 90. Medellin, ses motards armés, ses groupes paramilitaires, ses parrains de la drogue et sa violence quotidienne. Un Etat pris en otage par la corruption de ses fonctionnaires et la cruauté des cartels.

A l’heure ou la Colombie s’apprête à jouer son quart de finale contre le Brésil, Medellin a décrété une journée de deuil pour célébrer la mémoire du footballeur mort il y a 20 ans.

Je ne pouvais passer outre cette commémoration étrange. Parce qu’Andres Escobar fait partie de ces hommes qui nous offrent du rêve une fois tous les quatre ans. Un de ces acteurs que nous critiquons, houspillons, détestons, portons ou admirons à longueur de compétition. Il est partie intégrante de ce flot de joueurs de talents qui ont représenté leur pays depuis 1934.

 Avec " The two Escobars ", les réalisateurs Jeff et Michael Zimbalist nous offrent sans doute le plus beau film documentaire retraçant cet épisode violent qui a coûté la vie à un sportif de haut niveau. D’un réalisme pur et avec des documents exceptionnels…tels que les interviews de ses coéquipiers stars de l’époque,  Faustino Asprilla et Carlos Valderama.  

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