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CHERIF, BLOGUEUR DU TCHAD 2.0
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4 juillet 2014

#CDM jour 22 : TELENOVELAS

Un sélectionneur imprudent qui se confie à des journalistes. Un capitaine trop émotif et isolé. Des fuites de propos « off ». Et une crise de confiance. Le programme des Brésiliens durant la préparation de leur quart de finale contre la Colombie ressemble plus à un mélodrame de telenovelas qu’au quotidien d’une équipe de sportifs de haut niveau.  

Le Brésil a peur. Ces dernières 48 heures ont été animées. Car les propos de Luiz Felipe Scolari confiés à quelques-uns de ses amis journalistes ont fait des vagues au sein de la Selecao et bien au-delà.

Rappel des faits :

                                                          verbatim jour 22

Ces critiques envers des joueurs envahis par l’émotion, qui laissaient trop facilement couler leurs larmes et qui perdaient le sens de leur responsabilité étaient censées être « off ». Mais elles ont fuité. On imagine dès lors l’ambiance au sein du groupe. Et les rapports entre le sélectionneur et son « capitaine pleurnicheur ». Visiblement experte en gestion de communication de crise, la Confédération brésilienne de football a étouffé cette affaire dans l’œuf très rapidement. L’émotivité excessive de Thiago Silva a été traitée par une psychologue, Regina Brandao, dépêchée en urgence.

Un événement avant l’évènement

Que se sont dit Scolari et Silva ? On ne le saura pas avant un petit moment. Mais l’union sacrée semblait au beau fixe lors de la conférence de presse d’avant match. Plus de 700 journalistes attendaient devant la petite salle de l’Arena Castelao  de Fortaleza , trop exiguë pour tous les contenir. Les photographes ont été priés de rester dehors, alors que les rédacteurs ont été triés sur le volet par le service de presse. Qui a opté pour un quota par pays afin de pouvoir « satisfaire » une majorité de médias.

Une communication bien huilée, des éléments de langage fort étaient au programme de ce grand cirque. Scolari a assuré faire confiance à son groupe. « Je mourrais avec mes idées et mes joueurs » a-t-il tancé au parterre de journalistes. Une manière directe de mettre fin à ce mélodrame. Thiago Silva a à son tour a expliqué que « personne ne met en doute ma position de capitaine ».  En une conférence de presse et quelques formules travaillées, la crise était éteinte. Sans doute la magie de la coupe du monde et de la passion des Brésiliens pour leur équipe.

Les fâcheries effacées, la Selecao pouvait préparer dans une certaine quiétude le quart de finale contre la Colombie qui l’approcherait un peu plus de son objectif unique. « On ne veut plus de garçon qui pleure sur le terrain. On pleurera le jour où on gagnera la coupe » conclu un journaliste.

Le Brésil a peur. Le Brésil ne respire plus. Mais le Brésil continue à chanter. Malgré tout.

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